LUPI, TRANSFORMATION ET EVERY STEP?
(Version française à la suite)
« Initially, the LUPI were thought to stimulate innovation in firms. In 10 years the demand has changed: it comes more from public stakeholders and concerns more complex problems, problems that we do not know where to start « said Isabelle Verilhac (Director pole business & innovation of the Cité du Design in opening the session LUPI2).
The LUPI2 or the LUPI of the LUPI aims to co-construct with LUPI users and stakeholders of the LUPI COMMUNITY scenarios to foster visibility and dissemination of LUPI after more than forty LUPI and ten years of practice. On February 15, twenty participants of the Cité du Design gathered for a day to frame this issue.
A LUPI EXPERIENCE
« Civil servants did a LUPI because they trusted me, but they did not know what they were getting into! « . For Lucia Delsart (ex. Saint-Etienne Métropole and now special adviser to the Director of the Cité du Design), like for all participants at the LUPI2‘s first day, « it’s difficult to understand what a Laboratory of Uses and Innovative Practices is before having done one by yourself « .
Showing results is not in off sufficient to realize the benefit provided by the LUPI: scenarios really speak to those who ordered them and can appreciate how finely they respond to the issue. For Michael Mangyoku (Project Manager for the City), « it would be a pity that the LUPI2only generate a catalogue of all LUPI who have been done until now. »
PROCESSING AT MULTI-LEVEL
For Alexandre Pennaneac’h (former Coordinator innovation projects of the city and now Director of ERASMUS), the LUPI act on a triptych: « they transform at a time products, organization and people. »
For most sponsors, the front door remains a promise to generate a bunch of original and staggered scripts which can inspire new products or services. In fact, as already noted in 2013, the feedback from the 5 companies that led the first LUPI, the benefit was not limited to increase the product portfolio but also to explore and renew the possible fields of innovation of the company or the sponsoring institution. It results as well, that it inspires people, encourages participants employees and pushes internal actors to side step, trying new postures of innovation.
AS AN ESCAPE GAME
« When we present the LUPI, declared Camille Vilain (Head of International Projects in the City), we tend to simplify to get to the point, but our risk is to be too reductive. » Indeed, we observe that LUPI cannot be categorized, that is why people attempt to relate it to its own professional fields: « a LUPI it’s like a focus group consumer » for marketing; « This is a kind of internal audit » for management and « it is nothing less than a design approach » for designers.
« To avoid these pitfalls, we must not disclose the process! « . Participants who had to present LUPI or to convince of their interests, advise not to say too much. For Lucia Delsart, « it is like an escape game, if we tell what it is, people are not going to come and spend the next collective experience. »
« When we said from the beginning of LUPI that we will go to meet users, everyone finds it very attractive”,intervened Alexander Pennaneac’h, “but when during the training they understand that it is themselves who will have to visit a user, we can feel a great emptiness …« . For many, the user experience, or life experience remains a real step to take.
A SITE FOR THE BIENNIAL LUPI DESIGN 2019
Those questions are asked to build the LUPI site:
- How to share 10 years of LUPI’s adventure beyond the original publication considered?
- How to present the benefits of LUPI future sponsors in order to share this experience with their teams and embarking them in a future LUPI?
- How to visualise the experience of this « lab of uses » beyond a campaign of communication?
- What roles for LUPI COMMUNITY in this site that opens?
- How to respond to these issues in a framework available budget/ limited time to spend?
- …
This LUPI2 will be held during the design biennium 2019 to take the advantage on the passage of numerous actors, stakeholders of LUPI: Sponsors in their first experience or LUPI’s aficionados, companies such as local authorities, intrigued, interested or hesitant, designers on board of the LUPI COMMUNITY, third-party institutions like Saint-Etienne Métropole, former Auvergne Rhône-Alpes region, etc. They are active in the development of LUPI, actors of public policies to support innovation and promote design in the country.
Especially, on April 15 afternoon will be held at the Cité du Design (near the closing of the 2019 Biennial), a workshop between different innovation systems in custom and design to confront LUPI to the international living lab community.
To be continued …
LES LUPI, TRANSFORMATION À TOUS LES ÉTAGES ?
« Au départ, les LUPI étaient pensés pour stimuler l’innovation produit dans les entreprises. En 10 ans la demande a évolué : elle vient plus des acteurs publics et concerne plus des problèmes complexes, des problèmes que l’on ne sait pas par quel bout prendre »déclare Isabelle Verilhac, Directrice pôle entreprises & innovation de la Cité en ouverture de la session LUPI2.
Le LUPI2ou LUPI des LUPI vise à co-construire avec les usagers des LUPI et parties prenantes de la LUPI COMMUNITY des scénarios de mise en visibilité/diffusion des LUPI après plus d’une quarantaine de LUPI et une dizaine d’années de pratique. Le 15 février une vingtaine de participants de la Cité du Design se réunissaient pour une journée de cadrage.
UNE EXPÉRIENCE LUPI
« Les agents de la collectivité ont fait un LUPI parce qu’ils m’ont fait confiance mais ils ne savaient pas dans quoi ils s’embarquaient ! »Pour Lucie Delsart, ex. Saint-Etienne Métropole et aujourd’hui Chargée de Mission auprès de la Direction de la Cité du Design comme pour tous les participants à la première journée du LUPI2: « difficile de comprendre ce qu’est un Laboratoire des Usages et des Pratiques Innovantes avant d’en avoir fait un soi-même ».
Montrer les résultats est donc loin de suffire à rendre compte du bénéfice apporté par les LUPI : les scénarios ne parlent vraiment qu’à ceux qui les ont commandités et qui peuvent apprécier comment ils répondent finement à la problématique posée. Pour Mikaël Mangyoku, Chargé de mission à la Cité, « ce serait vraiment dommage que le LUPI2n’arrive qu’à une publication-catalogue de tous les LUPI réalisés à ce jour ».
UNE TRANSFORMATION A PLUSIEURS NIVEAUX
Pour Alexandre Pennaneac’h, ex Coordonnateur projets innovation de la Cité et aujourd’hui Directeur d’ERASME, les LUPI agissent sur un triptyque : « ils transforment à la fois les produits, l’organisation et les personnes ».
La porte d’entrée reste pour la plupart des commanditaires la promesse de générer un bouquet de scénarios originaux, décalés et à même d’inspirer de nouveaux produits ou services. Dans les faits comme le notait déjà en 2013 le retour d’expérience des 5 entreprises ayant mené les premiers LUPI, le bénéfice ne se limite pas à augmenter le portefeuille produits mais à explorer et renouveler les champs d’innovation possibles de l’entreprise ou de l’institution commanditaire et à inspirer les personnes, inciter les employé.e.s participants, les acteurs internes à faire des pas de côté, à s’essayer dans de nouvelles postures d’innovation.
COMME UN ESCAPE GAME
« Quand on présente les LUPI, déclare Camille Vilain, Chargée des projets internationaux à la Cité,on a tendance à simplifier pour aller à l’essentiel au risque en fait d’être réducteur ». Et les réactions des interlocuteurs sont à l’avenant : chacun cherche à rapporter l’incasable LUPI à ses propres cases professionnelles : « un LUPI c’est un peu comme un groupe de discussion consommateurs » pour le marketing ; « c’est une sorte d’audit interne » pour le management et « c’est ni plus ni moins une démarche de design » pour les designers.
« Pour éviter ces écueils il ne faut pas dévoiler le processus ! ».Les participants qui ont eu à présenter les LUPI ou à convaincre de leurs intérêts conseillent de ne pas trop en dire. Pour Lucie Delsart, « c’est un peu comme un escape game, si on raconte en quoi ça consiste, les gens ne vont pas venir et passer du coté expérience collective ».
« Quand on dit depuis le début du LUPI que l’on va aller rencontrer les usagers, tout le monde trouve cela très bien,renchéri Alexandre Pennaneac’h,mais quand pendant la formation ils comprennent que c’est bien eux qui vont devoir aller rendre visite à un utilisateur, alors il y a comme un grand vide… ». Pour beaucoup, l’expérience utilisateur, l’expérience vécue reste un véritable pas à franchir.
UN CHANTIER LUPI PENDANT LA BIENNALE DU DESIGN 2019
Les questions sont posées pour ouvrir le chantier LUPI :
- Comment partager 10 ans d’aventure des LUPI au-delà d’une publication envisagée initialement ?
- Comment présenter les bénéfices des LUPI aux futurs commanditaires afin qu’ils puissent partager cette expérience avec leurs équipes et les embarquer dans un futur LUPI ?
- Comment mettre en visibilité l’expérience de ce “labo des usages” au-delà d’une opération de communication ?
- Quels rôles pour la LUPI COMMUNITY dans ce chantier qui s’ouvre ?
- Comment répondre à ces différentes questions dans un cadre budget disponible/temps à consacrer limité ?
- …
Pour ce faire ce LUPI2 se déroulera durant la biennale du design 2019 afin de profiter du passage durant cet événement de multiples acteurs parties prenantes des LUPI : commanditaires à leur première expérience ou aficionados des LUPI, entreprises comme collectivités locales, intriguées, intéressées ou hésitantes, designers à la manœuvre de la LUPI COMMUNITY, institutions tiers comme Saint-Etienne Métropole, l’ex Région Auvergne Rhône-Alpes, etc. actives dans le développement des LUPI, acteurs des politiques publiques d’aide à l’innovation et de promotion du design sur le territoire national.
En particulier le 15 avril après-midi se tiendra à la Cité du Design à quelques jours de la clôture de la Biennale 2019 un atelier de rencontre entre différents dispositifs d’innovation par les usages et le design pour confronter les LUPI à la communauté internationale des living lab.
A suivre…